La partie visible de l'iceberg comprend
les effets que nous ressentons, ce qui nous affecte directement : canicules,
coups de froids brutaux, inondations, sécheresses, cyclones, etc.
autant de conséquences liées au réchauffement qui
se produisent avec des fréquences et des amplitudes inhabituelles.
La partie cachée de l'iceberg comprend les
effets qui affectent le reste de la biodiversité. L'homme fait partie
des quelque 20 millions d'espèces qui peuplent cette planète,
il en est le dernier arrivé, il s'en est octroyé la propriété
et n'a pas encore pris conscience de ce qu'il fait subir aux autres mammifères,
reptiles, poissons, insectes, etc. qui ont les mêmes droits de vie
et de partager l'espace naturel si tant est qu'il en reste suffisamment
!
La biodiversité est menacée par les
activités humaines d'extinction massive d'ici la fin du XXIe siècle.
Parmi les espèces qui figurent en tête de liste, celles qui
ont un patrimoine génétique de 95 à 98 % proche du
nôtre : les Singes, ainsi que les autres grands mammifères
tels que les Ours, Hippopotames, Tigre, Éléphants, etc. ce
qui pourrait représenter jusqu'à 25 % de la biodiversité
mondiale.
Qu'est-ce qui peut permettre à l'homme, aujourd'hui, de
penser qu'il sera épargné ?
Le paramètre température est un déterminant
majeur dans les cycles de reproduction, les migrations et tout simplement
des conditions de vie de chaque espèce.
-
Reproduction : Chez les tortues marines, par exemple, la température
d’incubation détermine le sexe des juvéniles. Lorsque l’incubation
se produit à une température précise, entre 28 et
32° selon les espèces, le nombre de mâles et de femelles
est équilibré. Des températures plus hautes donnent
des femelles, plus basses donnent des mâles. Ces espèces étant
déjà menacées d’extinction, un déséquilibre
thermique ne peut qu’accélérer le processus.
-
Migrations : Le décalage des migrations et donc de la présence
de certaines espèces au bon endroit au bon moment peut rompre des
processus de chaînes alimentaires, vitaux pour une succession d’espèces
dans les rapports de proie à prédateur. L'absence d'une espèce
peut donc entraîner la disparition d'un ensemble d'espèces
et au mieux leur déplacement vers une zone plus favorable. Actuellement,
de nombreux constats sont effectués sur les espèces animales
et végétales qui à mesure du réchauffement
se déplace vers le nord.
-
Conditions de vie : Nous avons l’exemple du blanchiment des barrières
de corail dans les mers tropicales et de ce qui nous touchent de plus près,
la perte de certains peuplements de coralligène et notamment de
Gorgones, ainsi que d'autres organismes filtreurs actifs comme les Éponges,
suite au réchauffement anormal et prolongé des années
1999 et 2003.